this post was submitted on 11 Dec 2023
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Antitaff

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Le travail n'est pas la santé!

Toi qui ne crois pas que le sens de ta vie passera par ton taff, toi qui négocies une rupture conventionnelle pour aller voir ailleurs, toi qui ne vis pas qu'à travers l'objectif de "faire carrière", toi qui négocies pour 5h de télétravail face à l'inflexibilité de ton employeur et toi qui souhaites moins de place de l'emploi dans ta vie voir l'abolition du travail. Ce sous est pour toi.

Ce sous est le pendant de r/antitaff mais sur jlai.lu!


Règles

  1. L'humour est le bienvenue

Le format mêmes/moimoi, impressions d'écran, BD humoristiques sont bienvenues.

  1. Soyez respectueux·se

Pas d'insultes, discrimination, sexisme, ... (mais c'est déjà dans les règles globales).

  1. Pour poster

Veillez a ce que votre publication soit lisible. Mentionnez les sources, traduire si c'est en anglais, ajouter un minimum de contexte (surtout si paywall), ...

  1. Troll... Va troller ailleurs!

Interdiction de poster des contenus et commentaires provocateurs dans le but de semer inutilement la discorde.

  1. La modération refuse toute invitation de la presse

Règle due a une interview de la part de foxnews d'un membre de la modération de r/antiwork


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Cette communauté à la prétention d'être une prise de recul du travail et de son omniprésence dans nos vies.

Si l'on remonte dans l'histoire, le terme "travail" vient du latin "tripalium". Oui, un instrument à trois pieux est utilisé par les maréchaux-ferrants est utilisé par extension par les romains pour punir les esclaves.

Ceux qui ont décidé que nous devions sacrifier notre temps à "être productif" méritent l'échaff*** (auto-censure pour éviter d'appeler à la violence).

Ces "bullshits jobs" (pour la plupart) auxquels nous devons adhérer jusqu'à au moins nos 65 ans... (Sachant que l'espérance en bonne santé des femmes est de 64,6 ans et 63,7 pour les hommes) sous peine d'exclusion, de précarité et autres joyeusetés.

Existe-t-il des formes de salariat qui ne se résument pas à jouer le pion dans une pyramide? Comment atténuer le poids du chantage au travail? Est-ce que le génie humain peut s'extraire de cette servitude volontaire?

Bref, partageons et ne prenons pas trop au sérieux cet espace de branle-rond. Comme dirait Boris Vian, "L'humour, c’est la politesse du désespoir."

founded 1 year ago
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La loi adoptée le 14 novembre se fait fort d’augmenter le taux d’emploi. Y compris dans son volet « handicap » qui ne fait pas consensus parmi les associations et les syndicats.

Léa Petit Scalogna, lecture Mise à jour le 22.11.23 à 18:21

Pour réduire le taux de chômage à 5 % d’ici à 2027, la loi plein-emploi adoptée par le Parlement le 14 novembre se fixe un objectif : mettre tout le monde au travail. Y compris les personnes en situation de handicap. Pour ce faire, ce texte chamboule tout le service public de l’emploi en créant un grand organisme, France Travail, qui avale Pôle emploi et chapeaute aussi les missions locales (emploi des jeunes) et Cap emploi, dédié aux travailleurs handicapés.

Ce chamboulement indique la nouvelle stratégie : le choix de l’orientation professionnelle des personnes en situation de handicap, en milieu ordinaire ou protégé, se fera « sur la base d’une préconisation de France Travail », largement favorable à l’aiguillage en milieu ordinaire.

La reconnaissance du statut de travailleur handicapé va être élargie, ainsi que les droits individuels ou collectifs des travailleurs en Esat, qui ne dépendent toujours pas du Code du travail. Ces mesures, en partie fustigées par les associations spécialisées, auraient presque pu passer inaperçues, noyées par les bouleversements inédits du RSA et de feu Pôle emploi.

(...)

Une décision saluée par le président de l’Agefiph (Association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées), Christophe Roth, qui estime les MDPH « surchargées de dossiers avec des délais de traitement importants ».

Mais elle ne fait pas l’unanimité parmi les fédérations. L’Unapei, réseau d’associations dédiées au handicap, demande à ce que l’avis de France Travail soit indicatif et que les acteurs concernés assurent la gouvernance de l’opérateur. « France Travail n’a pas la capacité et l’expertise pour prendre en charge le handicap », explique son administrateur en charge de l’emploi, Patrick Maincent.

La ministre déléguée chargée des personnes handicapées, Fadila Khattabi, riposte : « Ce sont aussi des experts en matière d’accompagnement vers l’emploi des personnes en situation de handicap » et indique également que « ce sera la MDPH qui notifiera et aura le dernier mot (sur France Travail) ». France Travail disposera ainsi de données sur la santé des travailleurs. La question du secret médical se pose, selon Denis Gravouil, responsable emploi-chômage à la CGT.

(...)

Seront nouvellement considérés comme « travailleurs handicapés » : les titulaires d’une pension d’invalidité, d’une rente d’incapacité. Un élargissement du statut qui étend le « marché » des demandeurs d’emploi en situation de handicap. Et laisse la possibilité aux employeurs « de sélectionner les profils de personnes les moins lourdement handicapées pour remplir le quota » de 6 %, selon Denis Gravouil, responsable emploi-chômage à la CGT.

C’est en cela que le syndicat qualifie cette mesure d’« aubaine pour les entreprises privées » et montre « le côté utilitariste du projet de loi ». Fadila Khattabi estime au contraire qu’il est question de « faciliter l’accès au droit des personnes et ainsi de mettre fin au non-recours aux prestations ».

Le Comité des droits des personnes handicapées (CDPH) des Nations unies est catégorique. Il faudrait « éliminer progressivement et rapidement les emplois ségrégués, notamment les ateliers protégés (formulation qui fait référence aux Esat – établissements et services d’aide par le travail – NDLR) », dans un rapport rendu en 2021. Marie-Charlotte Garin, députée EELV, pose une question écrite à ce sujet en mars 2023, et réclame de « mettre en œuvre dès à présent le processus de désinstitutionnalisation ».

Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies est catégorique. Il faudrait « éliminer progressivement et rapidement les emplois ségrégués, notamment les ateliers protégés (formulation qui fait référence aux Esat) », dans un rapport rendu en 2021. Marie-Charlotte Garin, députée EELV, pose une question écrite à ce sujet en mars 2023, et réclame de « mettre en oeuvre dès à présent le processus de désinstitutionnalisation ». Proposition qui n'a pas été retenue par la ministre déléguée chargée des personnes handicapées.

« Je ne serai pas la ministre qui fermera ces établissements », annonce Fadila Khattabi. À cela, elle préfère élargir les droits individuels (de grève, de se syndiquer) et collectifs (la prise en charge des frais de transport domicile-travail, le bénéfice d'une complémentaire santé, de titres-restaurants et de chèques-vacances) des travailleurs en Esat. « Leurs droits seront alignés sur ceux des autres salariés », se félicite-t-elle. Ce que Thibault Petit, journaliste et auteur d'un livre-enquête Handicap à vendre, conteste largement : « Ce sont toujours des usagers et non des salariés, soumis au Code de l'action sociale et des familles, et non au Code du travail. » Avec tous les droits perdus que cela implique : les cotisations sociales pour le chômage et la retraite, un salaire minimal...

Les associations spécialisées se réjouissent malgré tout de ces nouveaux droits, même s'ils vont peser dans leur budget et le modèle économique des Esat. Thibault Petit réplique : « Ça ne devrait pas être leur priorité numéro un, ces travailleurs charbonnent et sont payés rien du tout. »

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[–] Snoopy@jlai.lu 2 points 11 months ago* (last edited 11 months ago)

J'étais sur qu'on allait y venir et que ça va lentement se diriger vers l'AAH sous condition...J'espère pas. En tout cas mon dossier de la MDPH laissait entendre cette évolution.