France

"Woke", perso je l'associe aux malades qui ont sévi sur Twitter vers la fin des années 2010, qui s'offensaient de tout (une exposition sur tel pays, un restaurant, une personne, par exemple) et du coup balançaient des menaces de mort à des gens et/ou stalkaient leurs familles au calme sous couvert de "progressisme" (c'est le constat que j'avais fait à l'époque en tout cas)

On dit que X c'est pourri, mais les gens oublient volontiers que Twitter c'était tout aussi pourri.

Pour moi woke veut juste dire normal.

En gros, les gens normaux qui veulent juste vivre en paix, sans discriminations ou violences (par ex: si tu es une personne de couleur), sans jugements sur leurs choix ou croyances (ex: sexualité ou religion) et souhaitent que leurs gosses aient un avenir sur Terre (ex: écologie et politiques sociales).

Voilà, être woke c’est juste être un humain normal. Mais forcément pour l’autre camp, traiter les gens de "normaux" ça sous-entend que eux ne le sont pas, et c’est pas vendeur.

Le woke utilisé péjorativement c'est vraiment la flemme suprême pour définir un côté progressiste qui agace les conservateurs enfoncés dans leur fauteuil je pense

Meilleur bouquin sur le sujet je pense : https://www.editionstextuel.com/livre/la_panique_woke

Encore inconnu il y a peu en France, le terme de « woke » a récemment envahi les réseaux sociaux et les journaux. Né des luttes antiracistes des Afro-Américains dans les années 1950, il revêt alors un sens positif : celui d’être « éveillé », conscient politiquement. Mais il est aujourd’hui utilisé péjorativement pour attaquer toute forme d’engagement contre les discriminations. Pour ses détracteurs, la prétendue « idéologie woke » serait un nouvel avatar du « politiquement correct » ou de la « cancel culture » et infiltrerait les centres de pouvoir, des médias aux grandes entreprises, encourageant une déconstruction du monde par la bouche d’une génération radicalisée. Ainsi va la « panique woke ». Et si cette panique cachait simplement une forme, classique mais violente, de réaction ? C’est cette offensive réactionnaire et sa mécanique idéologique qui sont ici décortiquées par Alex Mahoudeau.

En règle générale l'extrême droite s'approprie toujours des termes qu'ils ne maîtrisent pas, pour d'abord les vider de leur sens, puis les utiliser comme arme pour décrire un ennemi désigné

Historiquement : judéobolchevique, islamogauchiste, woke, droit-de-l'hommiste...

Le terme n'a aucune définition. Pour l'extrême droite, "woke" est juste quelque chose qu'ils n'aiment pas. Aux États-unis, "woke" signifiait ”social justice," mais maintenant, ça n'a plus de sens sauf ”mauvais" pour l’extrême droits.

De nos jours, woke est devenu un synonyme de j'aime pas vos idées dans la bouches de conservateurs. Entre les gens qui trouvent le pape trop woke car Jesus a dit qu'il fallait s'aimer les un les autres, ou ceux qui trouve woke de laisser les gens avoir droit à un avocat lors de leurs procès. On est loin du coté a conscience de l'existence d'inégalités sociales et de racisme qui font que tout le monde ne joue pas avec les mêmes cartes

Le plus intéressant est de leur demander de définir ces termes :

• woke c'est antifasciste ? Vous êtes fasciste ?
• woke c'est antiraciste ? Vous êtes raciste ?
• woke c'est proféministe ? Vous êtes antifémisniste ?

Etc etc tu peux en balancer à longueur de journée où jamais ils pourront avouer que woke, c'est tout ce qu'ils osent pas avouer être, inavouables.

Ça me rappelle https://www.cnrs.fr/fr/presse/l-islamogauchisme-nest-pas-une-realite-scientifique et j'ai envie de dire que c'est le nouveau mot à la mode pour reprendre exactement les objectifs du précédent (islamogauchisme) parce que quand même le CNRS démonte le terme, t'as perdu d'avance disons 😅

La croyance comme quoi les groupes historiquement marginalisés sont en quelque sorte sacrés. J'ai vu cette définition récemment d'une source plus ou moins neutre. Pour moi ça évoque la tendance à voir la société à travers le prisme des luttes de pouvoir entre des groupes. Les concepts clés en étant pouvoir et groupe (l'individu n'est plus de mise). Bien trop facile de dire que puisque la définition est difficile à saisir, la chose n'existe pas. Ça existe bel et bien, ces idées sont même majoritaires parmi les plus jeunes.